Un appel à ceux qui veulent résister sans se perdre
Il y a une façon de résister qui ne nous détruit pas de l’intérieur.
Une façon de tenir bon sans devenir ce qu’on combat.
Le trumpisme a déclaré la guerre à la démocratie.
Mais nous, nous ne répondrons pas avec des cris ou des poings.
Pas parce que nous sommes faibles.
Mais parce que nous sommes plus forts que leurs règles.
Nous n’entrerons pas dans leur guerre.
Nous ne nous laisserons pas posséder par la peur, ni aspirer par la rage.
Ils veulent nous voir réagir, nous énerver, nous diviser.
C’est là leur pouvoir.
Alors, nous ferons le contraire.
Nous allons répondre par la clarté, la constance et la dignité.
Pas une dignité de façade.
Une dignité profonde. Une force tranquille que rien ne peut acheter, ni corrompre, ni manipuler.
Nous savons que dénoncer sans cesse finit par tourner en boucle.
Et nous savons aussi que se taire, c’est abandonner le terrain.
Alors, nous choisissons une autre voie : la présence lucide.
Pas de ressentiment.
Pas de colère jetée en pâture.
Pas d’échos à leur vulgarité.
Ils ont besoin de notre énergie pour faire grandir leur chaos.
Nous, nous la gardons pour éclairer ce qui reste d’humain.
Ce que nous affirmons haut et clair :
-
Que la démocratie, ce n’est pas un luxe, c’est notre respiration commune.
-
Que la vérité n’a pas besoin de hurler pour exister.
-
Que la dignité, c’est une posture du cœur, enracinée dans le temps long.
-
Que ceux qui vivent pour diviser finiront seuls, enfermés dans leur théâtre de cendres.
Nous continuerons d’écrire.
Pas pour faire du bruit.
Mais pour rappeler ce qui compte vraiment.
Et si nos mots vous semblent calmes,
ne vous y trompez pas :
ils sont portés par la certitude que nous valons mieux.
Nous valons mieux que leur haine.
Mieux que leur peur.
Mieux que leur besoin de spectacle.
Nous refusons de nous salir à leur contact.
Et c’est ce refus-là qui, aujourd’hui, est notre geste le plus subversif.
Trump est indigne de notre dignité.
Et c’est précisément pour cela qu’on ne lui laissera jamais la chance de nous transformer.
Quand la dignité devient combat ?
On nous a dit que la dignité, c’est de rester calme.
De ne pas répondre aux injures.
De ne pas sombrer dans le chaos des autres.
Et c’est vrai.
Tant que le silence éclaire, il est force.
Tant que le retrait préserve l’âme, il est grandeur.
Mais il arrive un moment — et nous y sommes peut-être —
où le silence noble devient une fuite,
où le calme devient un confort,
et où se taire, c’est laisser faire.
La dignité devient alors un cri contenu,
un pas vers l’avant,
une main levée, non pas pour frapper, mais pour tracer une ligne claire :
Non. Pas ici. Pas comme ça. Pas au nom de la démocratie.
Quand un commandant en chef piétine les fondations mêmes de son serment,
quand il transforme les soldats en spectateurs de sa haine,
quand il appelle les institutions à plier sous sa volonté,
alors résister devient une obligation morale,
et combattre, une forme supérieure de dignité.
Mais pas n’importe comment.
Ce combat ne portera pas leur laideur.
Il ne reprendra pas leurs codes.
Il ne versera pas dans la haine ou la revanche.
Il sera fait de paroles qui tiennent debout.
De gestes sobres, mais puissants.
D’actions qui ne cherchent pas la lumière, mais la vérité.
Car la vraie dignité, quand elle devient combat,
ce n’est pas de vaincre,
c’est de ne pas céder.
Ni à la peur.
Ni au cynisme.
Ni à la tentation de devenir ce que l’on dénonce.
Aujourd’hui, la dignité nous pousse à sortir du retrait,
non pour faire du bruit,
mais pour faire barrage à ce qui, sans nous, passera.
Et si nous combattons,
ce sera avec cette clarté-là :
Ce n’est pas nous qui avons choisi la guerre,
mais c’est nous qui déciderons de ne pas nous rendre.
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