Ma mère s’en est allée ce matin…
Revêtant son corps de jeune femme
avant que tout cet amour ne la transforme
et nous inonde tous, nous, ses enfants…
Elle a repris ce chemin de lumière,
celui qu’elle emprunta jadis, insouciante,
avant les berceuses, les chagrins essuyés,
avant les mains usées par les jours et les nuits d’attente.
Elle marche maintenant légère,
comme au premier matin du monde,
le cœur lavé de peine,
le regard tourné vers l’éternel.
Et nous restons là,
tremblants mais remplis,
avec, dans nos veines,
le fleuve intact de son amour.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire