mardi 20 mai 2025

Confesser l'humain — Fragments d’un être divisé

 

 Confesser l'humain — Fragments d’un être divisé


## Volet 1 – Le murmure de la confession

Le bien et le mal ne sont pas deux routes, mais deux pieds avec lesquels nous marchons.


Il existe en nous une chambre silencieuse où s’affrontent nos parts les plus pures et les plus troubles. Ce n’est pas un champ de bataille, mais un lieu de dialogue tendu. Là naît le besoin de confesser, non pour être absous, mais pour être entendu. 


La confession, dans sa forme la plus nue, est un acte poétique. Elle dit : « Je ne suis pas sans faille. » Elle nous rappelle que l’humain n’est pas une entité monolithique. Il est un paradoxe vivant, une tension entre l’idéal et l’instant, entre l’ombre et la lumière. C’est cette conscience intime qui nous différencie de l’instinct pur. La confession, loin d’être religieuse, est une boussole intérieure qui nous guide sans nous juger.


## Volet 2 – Le yin et le yang du citoyen moderne

Nous votons avec notre cœur, mais nous trahissons souvent avec nos espoirs déçus.


Dans un monde polarisé, chacun se croit porteur de lumière. Mais au fond, nous partageons tous cette oscillation intérieure entre justice et colère, entre ouverture et repli. C’est le yin et le yang du citoyen moderne. Le besoin de croire en un camp, tout en détestant ses travers.


Même les plus ardents militants veulent des leaders sincères. Même les plus radicalisés rejettent l’imposture. Cela dit quelque chose de profond : nous ne cherchons pas seulement des idées, nous cherchons des âmes droites.


## Volet 3 – La haine des menteurs : un langage universel

Même les pires régimes punissent les traîtres. Même les plus nobles refusent les hypocrites.


Que reste-t-il de commun entre deux mondes qui s’ignorent ? Le refus des menteurs. C’est un langage universel, une pulsation morale qui survit à tous les discours. On peut tolérer l’incompétence, la maladresse, parfois même la violence. Mais mentir… c’est briser le pacte invisible qui nous relie.


Ce rejet du mensonge, même silencieux, même imparfait, révèle un fond d’humanité qui résiste encore. C’est notre socle, notre instinct collectif du vrai.


## Volet 4 – L’âme collective cherche un miroir

Peut-être que le monde ne manque pas de vérité, mais de reflets.


Et si ce n’était pas la vérité qui faisait défaut, mais notre capacité à la reconnaître dans le regard de l’autre ? Une société en crise est une société sans miroir fidèle. Chacun hurle sa version du monde, mais personne ne s’y reconnaît.


L’âme collective est ce champ fragile où se croisent les expériences, les doutes, les espoirs. Elle cherche un reflet juste, non parfait. Elle veut se voir sans se trahir.


## Volet 5 – Le mensonge comme refuge, la vérité comme risque

Il est plus facile de mentir que d’admettre que l’on ne sait plus croire.


Mentir, c’est construire un abri temporaire contre le chaos. Une protection. Mais la vérité, elle, exige une mise à nu. Elle demande du courage. Elle fragilise. C’est pourquoi elle est si rare.


Nous vivons dans un monde où la vérité est souvent brandie comme une arme, rarement offerte comme un pont. Pourtant, ceux qui osent dire : « Je ne sais pas », « Je me suis trompé », sont peut-être les plus humains d’entre nous.


## Volet 6 – Une spiritualité du juste

Et si la morale ne venait pas d’en-haut, mais d’un battement sincère entre deux silences ?


Il est temps de réinventer la foi. Non pas une foi imposée, mais une foi ressentie. Une foi dans le juste, dans le vrai, dans l’autre. Cette spiritualité du juste ne s’apprend pas. Elle s’éprouve. 


Elle commence dans les gestes simples : ne pas trahir, ne pas manipuler, ne pas céder à la facilité de la haine. Elle est une forme de prière laïque, un chant sans temple, une lumière dans l’ordinaire.


## Volet 7 – Serment de l’ombre

Je ne suis pas parfait. Mais je refuse de sombrer sans lumière.


C’est un serment que chacun peut prononcer, seul, devant soi. Un engagement non pas à être pur, mais à être vrai. Ce serment de l’ombre reconnaît la dualité humaine, mais choisit la clarté quand elle se présente.


Et quand elle se dérobe, il attend. Sans trahir. Sans fuir.


## Volet 8 – La transparence du jour qui se lève

Il reste un matin possible.


Le monde ne se sauvera pas par une idéologie, mais par un éveil. Si chaque être choisit, un jour à la fois, de ne pas mentir, de ne pas trahir, alors la paix ne sera plus une utopie. Elle deviendra un mode d’existence.


Ce jour qui se lève, ce n’est pas demain. C’est maintenant.  

Dans chaque mot choisi. Dans chaque silence respecté. Dans chaque regard rendu.




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