La vie, ce manège énigmatique, nous accueille sans mémoire d’avant et nous laisse repartir sans promesse d’après. Nous n’avons aucun souvenir de notre arrivée, ni certitude de ce qu’il adviendra après la dernière descente. Et pourtant, nous en connaissons chaque virage comme s’ils avaient toujours été là.
Il y a la montée de l’enfance, pleine de promesses et de frissons ; le vertige de l’adolescence, où l’on croit pouvoir contrôler la vitesse ; l’âge adulte qui nous emporte dans des tours imprévus ; et la lente descente de la vieillesse, où tout semble soudain plus clair… mais trop rapide.
Nous ne choisissons ni notre siège, ni nos compagnons de manège, ni même la musique qui l’accompagne. Certains rient à gorge déployée, d’autres ferment les yeux de peur, d’autres encore lèvent les bras, prêts à embrasser chaque instant.
Ce sont les leçons apprises qui donnent du sens à la balade : la résilience dans la tempête, la beauté dans l’ordinaire, la force de continuer quand le cœur vacille. Et peut-être que la beauté de ce manège réside justement dans l’oubli de son commencement et de sa fin. Car s’il n’y avait pas de mystère, la magie du présent s’évaporerait.
Alors, on s’accroche. On regarde le ciel tourner. Et on essaie de rire un peu plus fort que la peur.
« Ce n’était pas parfait… mais c’était vivant. Et ça, c’est déjà immense. »
Aucun commentaire:
Publier un commentaire