mercredi 21 mai 2025



 

Par Les Papes

21 mai 2025

« Le bien et le mal ne sont pas deux routes, mais deux pieds avec lesquels nous marchons. »

Cette phrase, à elle seule, contient tout ce que nos conflits actuels nous refusent : l’équilibre.
Le monde ne tombe pas parce que le mal domine. Il tombe parce que les dirigeants d’aujourd’hui, d’Est en Ouest, ont choisi de marcher avec un seul pied : celui du contrôle, de la peur ou de la domination.

Une analyse rigoureuse des guerres en cours – en Ukraine, à Gaza, au Soudan montre à quel point nos décideurs sont devenus des marcheurs unijambistes.
Ils avancent, oui. Mais en boitant, en écrasant, en répétant.


1. Vladimir Poutine : la jambe de fer sans genou

Le président russe multiplie les gestes diplomatiques creux. Il parle de cessez-le-feu tout en lançant des offensives appuyées par la Corée du Nord.
Il exige la reddition politique de l’Ukraine comme préalable à tout dialogue.
Résultat : la jambe militaire piétine la jambe diplomatique.

Unijambiste assumé, Poutine marche à reculons dans le brouillard des empires déchus.
Sources : The Guardian, El País


2. Benyamin Nétanyahou : le marcheur de l’impasse

Le Premier ministre israélien prétend œuvrer à la sécurité nationale en prolongeant l’occupation de Gaza. Il participe aux pourparlers de paix… tout en déclarant vouloir « vaincre totalement » le Hamas.
La jambe du compromis reste paralysée.

Unijambiste doctrinaire, Netanyahou avance vers l’abîme, et le peuple israélien avec lui.
Sources : Reuters, ABC News


3. Yahya Sinwar : la rage comme seul appui

Le chef du Hamas a volontairement saboté les négociations de paix entre Israël et l’Arabie saoudite en lançant l’attaque du 7 octobre 2023.
Ce n’est pas un geste de résistance : c’est un acte de provocation qui instrumentalise la souffrance palestinienne.
Il a sacrifié la jambe de la stratégie à celle de la revanche.

Unijambiste du chaos, Sinwar marche sur les ruines qu’il provoque.


4. Al-Burhan & Dagalo (Soudan) : deux jambes qui se frappent

Le Soudan offre une image dramatique : celle d’un même corps qui se bat contre lui-même.
Al-Burhan nomme un Premier ministre. Dagalo proclame un gouvernement rival.
Résultat : la jambe gauche et la jambe droite s’entre-déchirent, et la nation s’effondre.

Ce n’est pas une guerre : c’est une amputation volontaire.
Sources : Al Jazeera


5. Donald Trump : la marche désaxée

De retour en 2025, Donald Trump prône une paix mondiale… sans médiation américaine. Il presse Nétanyahou de clore le conflit à Gaza, mais sans proposer de plan.
Avec l’Ukraine, il vante un dialogue avec Poutine sans les Ukrainiens.
Il boitille entre provocation, inaction et gesticulations.

Unijambiste par stratégie, Trump préfère l’équilibre instable au pas décisif.
Sources : Financial Times, The Times


6. Le Conseil de sécurité de l’ONU : béquille en panne

Bloqué par les vétos des grandes puissances, incapable d’imposer une paix en Ukraine, à Gaza ou au Soudan, le Conseil de sécurité regarde le monde boiter sans l’aider à se redresser.

Unijambiste par paralysie structurelle.
Sources : UNRIC


Clarifier la marche : pistes de résolution pour les guerres en cours

« Le bien et le mal ne sont pas deux routes, mais deux pieds avec lesquels nous marchons. »
Cela suppose que chaque camp doit apprendre à marcher avec l’autre, pas sur l’autre.

Voici des pistes de solution à la fois contemporaines, numériques, géopolitiques et humaines, appliquées aux conflits majeurs du moment :


1. Créer des plateformes de vérité partagée (diplomatie numérique et médiation interconnectée)

  • Utiliser la blockchain pour archiver et rendre publiques les violations des droits humains de chaque camp (par exemple en Ukraine et à Gaza), pour éviter les manipulations post-conflit.

  • Déployer des plateformes d’échange modérées par des intelligences artificielles neutres, capables de traduire, contextualiser et désamorcer les tensions sémantiques (ex. : comment “démilitarisation” ou “retrait” est compris différemment par chaque partie).

  • Offrir à la société civile un espace numérique mondial où les citoyens des camps opposés peuvent dialoguer sans être instrumentalisés par leurs gouvernements.


2. Inverser la logique de la domination militaire par la logique du bénéfice commun

  • Lancer des “zones économiques binationales” : Gaza-Israël, Donbass-Ukraine, Soudan central — où les ressources naturelles, la reconstruction et les technologies vertes sont gérées par un fonds commun surveillé par l’ONU + partenaires régionaux. Cela transforme la guerre en perte économique, et la paix en opportunité partagée.

  • Créer des “passeports numériques de coopération” pour permettre à certains citoyens (médecins, agriculteurs, enseignants) de circuler entre les zones ennemies sous protection internationale pour reconstruire les tissus humains.


3. Réhumaniser les récits par l’art, la mémoire et l’éducation connectée

  • Soutenir la création de séries télévisées, documentaires, jeux vidéo, plateformes interactives, créés par des équipes mixtes (ukrainiens et russes, israéliens et palestiniens, etc.) montrant les deux côtés d’un même drame.

  • Intégrer des modules obligatoires de “pensée critique” et de “lecture des récits de l’autre” dans les programmes scolaires via des MOOC internationaux gratuits soutenus par l’UNESCO.

  • Offrir des bourses d’étude jumelées à des jeunes des camps opposés pour les amener à vivre ensemble ailleurs dans le monde (programme inspiré de Seeds of Peace).


4. Renforcer la pression populaire mondiale via la transparence et la responsabilisation numérique

  • Lancer un "Indice mondial de responsabilité de guerre", mis à jour en temps réel, pour mesurer publiquement le degré de coopération ou d’obstruction de chaque acteur dans le processus de paix.

  • Activer des campagnes massives via les réseaux sociaux mondiaux qui récompensent la désescalade (algorithmes valorisant les appels au dialogue plutôt qu’à la haine).

  • Créer des “ambassades citoyennes numériques” (via le métavers ou plateformes immersives) où des peuples entiers peuvent manifester pour la paix d’un clic, mais avec de réels effets diplomatiques (vote consultatif mondial présenté à l’ONU).


5. Appliquer un “droit à la paix” inscrit dans une nouvelle charte planétaire

  • Soutenir un mouvement global visant à inscrire dans la Charte des Nations Unies un droit fondamental à la paix, au même titre que le droit à l’éducation ou à la santé.

  • Tout pays déclenchant un conflit non défensif ou empêchant sa résolution pourrait perdre certains privilèges économiques, diplomatiques ou numériques (accès à certains réseaux internationaux de données, à la connectivité satellite, etc.).


Conclusion – Un appel à la marche droite

Si nos dirigeants persistent à croire qu’on peut avancer sur une seule jambe, alors l’avenir boitera, titubera et s’écrasera.
Il est temps de leur rappeler que la paix, comme la dignité, exige deux pieds : la fermeté et l’écoute, la force et l’humanité.

La marche humaine est symétrique.
À chaque pas déséquilibré des puissants, nous, peuples du monde, devons remettre la justice dans le rythme.

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