samedi 3 mai 2025

Sevrage trumpiste.


Ou comment retrouver son équilibre médiatique dans un monde piqué par le venin du populisme

Pendant des années, nous avons subi ce bourdonnement incessant autour de nos têtes.
Une voix stridente, obsédée par elle-même, répétant sans cesse les mêmes mensonges, les mêmes accusations, les mêmes refrains toxiques sur les autres, les ennemis, les élites, les journalistes, les juges, les migrants, les femmes, les scientifiques, la vérité
Et nous avons écouté.
Et nous avons réagi.
Et nous avons été piqués.

Mais voilà qu’un éveil se dessine. Une volonté de décrocher. De se débrancher. De s’en guérir.

Le trumpisme, cette maladie de l’âme démocratique ne vient pas de nous. Il a été semé, instillé, cultivé comme un virus. Et comme tout virus, il peut être neutralisé par notre propre système immunitaire collectif : notre raison, notre dignité, notre empathie, notre humour, notre mémoire.

Cesser de nourrir la bête

La vérité, c’est que Trump ne disparaîtra pas. Il reviendra toujours. Comme une guêpe un jour de pique-nique. Il ne connaît que ça : tourbillonner autour de nos visages, piquer quand on s’en approche, revenir même quand on l’ignore.

Mais nous, nous pouvons choisir.
Choisir de ne plus agiter nos bras.
Choisir de rester calmes.
Choisir de ne plus tendre l’oreille à ses cris.
Choisir de fermer le robinet de notre attention.

Car le vrai pouvoir de ce genre d’individus réside dans notre réaction. Pas dans leurs mots.

Une série qui s’essouffle

La série Trump, aussi bruyante soit-elle, a fini par tourner en boucle.
Quand l’histoire devient le personnage et seulement le personnage, on finit par en faire le tour.
C’est divertissant au début, intriguant parfois, épuisant souvent… puis, redondant.

Et comme toute série qui n’évolue plus, on zappe.
On cherche autre chose. Quelque chose de plus profond, de plus réel, de plus humain.
Ce moment est venu.

Le sevrage, c’est une révolution silencieuse

Il ne s'agit pas d'oublier. Il ne s'agit pas de pardonner.
Il s'agit de se déshabituer.
De retrouver le goût du calme.
De reprendre nos conversations là où on les avait laissées.
De réapprendre à parler politique sans se hurler dessus.
De se souvenir que nous sommes tous dans le même bateau, peu importe le capitaine détraqué qui hurle depuis un canot moteur à la dérive.

Résister en respirant

Ne pas céder à la peur.
Ne pas répondre à chaque provocation.
Ne pas croire que le fracas, c’est l’histoire.

L’histoire, la vraie, avance toujours plus lentement.
Elle suit ceux qui construisent, pas ceux qui détruisent.

Et maintenant ?

Nous en sommes là : à l’orée d’un monde où Trump n’est peut-être plus le centre de nos vies.
À nous de ne pas lui céder ce rôle une fois de plus.

Car le sevrage trumpiste commence dans nos têtes.

Nous n'avons pas été contaminés par faiblesse.

Mais nous pouvons guérir par choix. 



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