Il y a des virages qu’on ne prend pas en klaxonnant.
Ils se font doucement à l’intérieur.
Un jour, sans tambour ni trompette, on se surprend à préférer la lucidité d’esprit à ce brouillard qu’on croyait réconfortant, mais qui finissait par engourdir, voire effacer ce qu’on est.
Non par jugement, mais par besoin d’être là, pleinement, sans artifice
Puis, on baisse le volume.
La musique forte, autrefois exaltante, devient parasitante.
Et c’est le chant d’un cardinal, le bruissement des feuilles, le silence du matin
qui nous font vibrer autrement.
On réalise qu’il n’y a rien à conquérir dans le silence, mais tout à ressentir.
Et puis vient le moment le plus subtil.
On cesse de vouloir gagner.
On choisit la paix plutôt qu’une victoire,
car on comprend que la véritable force ne s’impose pas,
elle se reconnaît.
Et c’est là que “juste être” dévoile toute sa puissance.
Pas besoin de masque, ni de mise en scène.
On ne performe plus sa vie,
on la vit.
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