Donald Trump, président des États-Unis, vient de déclarer la guerre à l’Iran. Une déclaration qui détonne dans un monde déjà fragile, tendu par des conflits multiples et une planète à bout de souffle.
➤ Un geste que ses prédécesseurs ont toujours évité
Barack Obama, malgré ses drones meurtriers, avait résisté à l’idée d’un affrontement direct avec l’Iran. Joe Biden, malgré la pression israélienne et les tensions nucléaires, avait poursuivi la voie diplomatique. Trump, lui, vient de mettre le doigt dans un engrenage que beaucoup redoutaient depuis longtemps.
La question n’est plus si les États-Unis vont subir des répercussions, mais quand et comment.
💣 Une frappe ciblée… ou un prétexte ?
Officiellement, Trump justifie cette frappe comme un « acte chirurgical » contre des infrastructures d’enrichissement d’uranium iranien. Mais le timing, la rhétorique, et la brutalité du geste suggèrent autre chose : une démonstration de force, peut-être même une diversion politique à l’intérieur de ses propres frontières.
Frapper une seule fois et proclamer : « Nous avons agi pour protéger la paix », c’est une vieille recette géopolitique. Elle sert à galvaniser une base électorale, détourner l’attention médiatique, et projeter l’image d’un leader fort. Mais la paix n’est jamais née de bombes.
🧠 Trump a-t-il un plan d’ensemble ?
C’est ici que la question devient dangereuse.
Trump a souvent agi de manière impulsive, spectaculaire, et anti-diplomatique. Son mépris des institutions internationales, son désengagement des accords nucléaires, et son alliance aveugle avec Netanyahu en Israël ont contribué à fragiliser les équilibres mondiaux.
Aujourd’hui, il ne semble pas y avoir de stratégie à long terme.
Pas de projet de transition.
Pas d’évaluation des conséquences pour les civils.
Seulement une frappe… et une fanfaronnade.
🕊️ La sécurité des Américains est-elle vraiment renforcée ?
Posons la question autrement : depuis quand bombarder un pays qui a des alliés puissants — Russie, Syrie, milices chiites — renforce-t-il la sécurité de qui que ce soit ?
Cette frappe pourrait raviver le terrorisme régional, justifier des représailles asymétriques, et provoquer une vague d’instabilité dans les bases américaines en Irak, dans les détroits stratégiques, et même en Europe.
L’Amérique ne sera pas plus sécuritaire.
Elle sera plus isolée.
Et le monde, lui, sera plus nerveux.
🤝 Israël, Iran, Palestine : une posture qui sacrifie les ponts
Trump a ignoré les appels au cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il a tourné le dos aux souffrances palestiniennes. Il a abandonné les négociations de paix en Ukraine. Et maintenant, il ouvre un nouveau front militaire, probablement pour soutenir Israël contre l’Iran, leur ennemi déclaré.
Est-ce que cela rend les États-Unis plus crédibles dans leur prétention à diriger le « monde libre » ? Ou est-ce simplement la preuve que ce leadership est devenu idéologique, tribal, dangereux ?
📌 Conclusion pour les lecteurs de « Les Papes »
Le président américain n’a pas seulement déclenché une guerre,
il a peut-être ouvert la porte à une décennie de chaos supplémentaire.
Ce n’est ni un acte de courage,
ni un geste lucide de leadership mondial.
C’est un pari cynique sur la peur.
Un réflexe de puissance, sans conscience.
Et une fracture de plus dans l’édifice déjà fragile de la diplomatie.
Le monde n’avait pas besoin de ça.
Et la paix ne grandira pas sous les bombes.
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