Gaza meurt de faim. Littéralement. Des enfants qui s’écroulent dans les bras de leurs mères. Et pendant ce temps, les puissants comptent. Ils comptent les missiles, les tonnes d’aide, les jours avant les prochaines élections, les points dans les sondages. Mais ils ne comptent pas les vies, pas celles-là. Celles qui valent moins, parce qu’elles sont du mauvais côté du mur, du mauvais bord de l’histoire.
Ben Man, j’aimerais que quelqu’un m’explique : qui on est en train de sauver, exactement, en laissant les Palestiniens crever de faim ? C’est qui, « les autres » ? Les actionnaires de compagnies d’armement ? Les lobbys qui tirent les ficelles en coulisse ? Les électeurs qu’on veut rassurer avec des slogans sécuritaires ?
Pendant qu’on détourne le regard, des gens meurent parce qu’ils osent vouloir vivre.
On appelle ça aide humanitaire. Mais quand c’est entouré de barbelés, gardé par des mercenaires et dirigé par des gens qui voient la charité comme une opportunité d’affaires, ce n’est plus de l’humanitaire. C’est du cynisme organisé. Et c’est fait en notre nom.
Le pire ? C’est que ceux qui devraient hausser le ton, les élites, les milliardaires qui se donnent bonne conscience en signant des chèques à des fondations à leur nom préfèrent souvent investir dans l’image plutôt que dans la vie. Ils parlent de paix avec un verre de champagne à la main pendant que des enfants sucent des cailloux.
Parce qu’à force de se taire, on finit par ressembler à ceux qui laissent faire.
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