mardi 15 juillet 2025

Quand la démocratie s’effondre sans bruit


Que feront la moitié des Américains qui n’ont pas voté pour Trump le 5 novembre 2024 ? Cette question, autrefois purement théorique, prend désormais une tournure tragiquement concrète. Car ce que certains craignaient en silence devient aujourd’hui réalité sous nos yeux : les États-Unis glissent lentement, mais sûrement vers une autocratie technocratique sous la férule du président Trump.
Le dernier clou dans le cercueil de la démocratie américaine ? Une décision de la Cour suprême.

La Cour suprême : de gardienne à complice

Hier, la plus haute instance judiciaire du pays, à majorité conservatrice, a provisoirement autorisé Donald Trump à poursuivre le démantèlement du département de l’Éducation, y compris une réduction de 50 % de ses effectifs. Ce geste n’est pas seulement une attaque contre une institution : c’est un symbole du mépris de Trump pour toute structure qui ne sert pas ses desseins idéologiques.
En mars, Trump avait signé un décret ordonnant la « fin définitive » de ce département, avec la bénédiction d’une droite dure rêvant d’un État fédéral réduit à sa plus simple expression. Une vingtaine d’États et plusieurs syndicats ont contesté ce geste, qu’un juge fédéral a jugé illégal en mai. Mais hier, la Cour suprême a levé cette suspension, contre l’avis des trois juges progressistes. La juge Sonia Sotomayor a résumé ce que beaucoup pensent :
« Quand le pouvoir exécutif annonce son intention de violer la loi puis met cette promesse à exécution, le devoir du pouvoir judiciaire est de faire barrage à cette illégalité, pas de la faciliter. »
Mais la Cour n’a pas fait barrage. Elle a ouvert la voie.

Le mythe du contre-pouvoir s’effondre

La Cour suprême n’est plus un contre-pouvoir. Elle est désormais un instrument au service du trumpisme, validant ses décisions les plus controversées, même lorsqu’elles empiètent sur les prérogatives du Congrès.
Quant au Congrès lui-même, il est divisé, intimidé, voire manipulé. Le Sénat, tenu par une mince majorité républicaine, n’est plus capable de jouer son rôle d’arbitre. La Chambre des représentants, même lorsqu'elle tente de résister, est noyée dans une guerre de récits.

Une autocratie technocratique pacifiée

Ironiquement, Trump ne gouverne pas par la violence directe, mais par l’érosion calculée des institutions, le tout enveloppé dans une apparence de normalité. C’est cela, le danger : une autocratie technocratique et pacifiée, où les mécanismes démocratiques existent encore sur le papier, mais ne servent plus à rien.
Le démantèlement du département de l’Éducation ne représente pas qu’une guerre contre une institution : il marque la fin d’un idéal américain, celui d’un pays capable d’éduquer ses citoyens de manière équitable, peu importe leur origine ou leur situation économique.

Et maintenant ?

Si l’éducation peut être sabrée, que restera-t-il du reste ? Santé ? Environnement ? Culture ? Justice ?
La question revient : que feront les millions d’Américains qui n’ont pas voté pour Trump ? Vont-ils résister ? Se résigner ? S’exiler mentalement ou physiquement ? Où vont-ils se lever, ensemble, pour rappeler au monde que leur pays vaut mieux qu’un homme et son culte ?

lundi 14 juillet 2025

🧨 Les "Grosses" menaces de Trump à la Russie


 

🧨 Les "Grosses" menaces de Trump à la Russie
50 jours. C’est le délai que Donald Trump accorde à Vladimir Poutine pour "faire la paix" avec l’Ukraine. Passé ce temps, promet-il, des droits de douane de 100 % seront imposés à la Russie. Un coup de théâtre annoncé depuis le Bureau ovale, entouré de ses fidèles et du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, que Prumt — pardon, Trump — appelle affectueusement "Mike".
À première vue, l’annonce semble musclée. On parle de représailles économiques, de sanctions secondaires contre les pays qui achètent du pétrole russe, et même d’un envoi de missiles Patriot à l’Ukraine. Mais à y regarder de plus près, la manœuvre rappelle davantage une scène de House of Cards version clownesque qu’une stratégie de paix sérieuse.
🎭 Diplomatie ou numéro de théâtre ?
Trump n’en est pas à sa première envolée lyrique. Il avait promis de régler la guerre en Ukraine en 24 heures s’il était élu. Cela fait maintenant six mois qu’il est président, et non seulement la guerre continue, mais la Russie a intensifié ses frappes. Pourtant, ce n’est que maintenant, après des mois de négociations infructueuses, que Trump hausse (un peu) le ton.
Pourquoi ce timing ?
Parce que l’échéance électorale s’approche. Parce que sa patience, dit-il, est à bout. Mais surtout, parce qu’il sent que le peuple commence à douter de sa main de fer et de ses talents de négociateur.
Et alors qu’il met en scène son indignation, Trump n’impose pas de sanctions concrètes. Il annonce des intentions, comme s’il testait la réaction du public avant de décider s’il doit vraiment appuyer sur le bouton. Pendant ce temps, le Sénat américain, lui, avance avec un projet de loi bipartisan, soutenu par plus de 80 sénateurs, pour imposer des tarifs de 500 % sur les exportations russes.
💰 Ketchup, missiles et additions européennes
Dans cette affaire, ce qui frappe le plus, c’est l’approche transactionnelle de l’aide militaire. Trump ne livre pas des armes à l’Ukraine en solidarité : il les vend à l’Europe. Ce sont les pays de l’OTAN qui paieront pour les missiles Patriot américains. Pour Trump, la paix est un produit, et l’OTAN un client.
Cela change la nature même des alliances. Quand la guerre devient un marché, la confiance s’effrite. Peut-on vraiment croire à un engagement durable quand chaque geste est tarifé ?
🤡 "C’est la dernière fois !"
Pendant que Trump s’agite, Poutine sourit.
"Quel clown utile," entend-on dans une caricature imaginaire où Fritof, vodka en main, observe Prumt frapper la table tout en brandissant un Big Mac.
"Il me menace, mais ne me sanctionne jamais vraiment. On dirait un papa qui dit à son enfant 'c’est la dernière fois'… pour la 27e fois."
Le président russe, pourtant sous mandat d'arrêt international, n’a encore subi aucune sanction directe nouvelle de la part de Trump. Et malgré les rodomontades, les exportations russes vers les États-Unis restent minimes, rendant les menaces de tarifs plus symboliques qu'efficaces.
🧠 Le peuple n’est pas dupe




Dans cette pièce absurde, le peuple regarde, et se demande s’il compte encore pour quelque chose.
"Merci pour les armes, mais on peut avoir la paix aussi ? Ou au moins un gilet pare-balles pour nos gosses ?"
C’est Slinky (Zelensky), poussiéreux et las, qui le dit. Et ce sont tous ceux qui souffrent des conséquences de cette guerre qui pourraient le redire. Car ce conflit n’est pas un jeu de poker, ni un marché aux enchères. C’est un drame humain.
✍️ Conclusion : une menace gonflée à l’air chaud ?
Les "grosses" menaces de Trump à la Russie sont comme les ballons gonflables qu’il aime agiter : colorés, bruyants, mais creux. Derrière la façade, il n’y a pas de plan clair. Il y a un spectacle. Un spectacle où la paix se monnaye, où l’agresseur n’est jamais nommé clairement, et où le peuple paie pour l’égo des géants.
Il reste 50 jours. Le compte à rebours est lancé. Mais ce n’est pas la Russie qui devrait avoir peur… c’est peut-être l’Amérique qui doit se demander si elle a confié sa diplomatie à un marchand d’illusions.

dimanche 13 juillet 2025

**A la Mer Verte : quand les grandes théories font pschitt !**




Autour d’une table à la Mer Verte, entre deux éclats de rire et trois gorgées de bière, même les débats les plus fumeux sur "l'information" et les "narratifs" finissent par devenir plus clairs, voire carrément ridicules. On refait le monde, on rit des histoires de "vérités cachées" et on se rappelle que dans la vraie vie, les constructions un peu trop alambiquées finissent toujours par montrer leurs coutures.

Ces grandes théories du complot, vous voyez ? On les voit fleurir, promettant de tout chambouler, de "révéler" la face cachée de la lune. On a vu ça avec l'affaire Epstein, agitée comme un chiffon rouge par certains pour exciter les foules et promettre des révélations explosives. Mais aujourd’hui ? Le soufflé retombe. Les adeptes se sentent floués. Ceux qui avaient promis la lune n'ont rien livré d'autre qu'un gros pétard mouillé. Et ceux qui ont initié le manège se retrouvent parfois pris dans leur propre toile, essayant de passer à autre chose… Mais le monstre qu'ils ont créé ne dort jamais et réclame sa dose de sensationnel qu'il ne reçoit pas.

Pendant ce temps, ailleurs, d’autres injustices bien réelles, comme le traitement inhumain de ceux qui cherchent juste un refuge ou une vie meilleure, nous rappellent que la peur peut être drôlement instrumentalisée pour servir des politiques pas très reluisantes. Ça, ce ne sont pas des théories ; c'est une réalité qui fait mal.

Alors, les Boys de la Mer Verte, tout sourire et un brin moqueurs face à l'absurdité de certaines manipulations, lèvent leur verre à une vérité simple : les histoires sans fondement finissent toujours par s'effondrer sous leur propre poids ou face à la réalité. Et parfois, il vaut mieux en rire que d’en pleurer, surtout quand on voit le spectacle.

Lettre ouverte à Pierre Poilievre : pourquoi vous avez perdu.


Monsieur Poilievre,
Ce n’est pas votre franchise sur la fonction publique qui vous a coûté votre siège. C’est votre posture. Votre ton. Votre manière de faire de la politique comme si le Canada avait besoin d’un Trump de rechange.
Les Canadiens n’ont pas rejeté vos idées par caprice syndical ou par aveuglement idéologique. Ils ont simplement dit non à un style politique arrogant, polarisant et empreint de méfiance envers nos institutions. Non à vos attaques constantes contre les médias traditionnels, contre l'immigration, contre les politiques environnementales, et même contre vos propres collègues. Non à votre façon de diviser plutôt que de rassembler.
Vous dites que vous avez été honnête. Peut-être. Mais être honnête ne suffit pas quand ce que vous proposez est une régression. Le Canada n’a pas besoin d’un mini-Trump à Ottawa. Les ravages de son style de leadership sont très visibles chez nos voisins du Sud : division extrême, méfiance généralisée, et un climat social empoisonné. Nous ne voulons pas ça ici.
Votre parti a fait des gains, certes. Mais les Canadiens ont choisi un premier ministre qui propose l’équilibre : rigueur budgétaire sans couper dans l’humain. Efficacité sans brutalité. Innovation sans arrogance.
Vous avez perdu non pas parce que vous avez dit la vérité, mais parce que cette vérité était rejetée.
Et sûrement, tout simplement, parce que le Canada est encore un pays modéré, pacifique, solidaire et fier de l’être.
Respectueusement,
Un citoyen qui croit encore en un avenir politique digne, lucide et canadien.

jeudi 10 juillet 2025

Quand le complot devient une bonne blague


 

Autour d’une table à la Mer Verte, entre deux éclats de rire et trois gorgées de bière, même Trump finit par devenir un personnage de comédie. On refait le monde, on rit des histoires de complots, et on se rappelle que dans la vraie vie, les théories fumeuses finissent toujours par se retourner contre ceux qui les propagent.

L’affaire Epstein ? Une vieille rengaine que Trump et ses acolytes avaient utilisée pour exciter les foules en leur promettant des révélations explosives. Mais aujourd’hui, ces mêmes conspirationnistes se sentent floués. Ils s’en prennent à Pam Bondi et aux anciens alliés qui n’ont rien livré d’autre qu’un gros pétard mouillé. Trump lui-même, pris dans sa propre toile, essaie de passer à autre chose… Mais le monstre conspirationniste ne dort jamais.

Pendant ce temps, ailleurs, d’autres injustices bien réelles comme le traitement inhumain des migrants, rappellent que la peur peut être instrumentalisée pour servir des politiques sans cœur.

Alors, les Boys de la Mer Verte, tout sourire et un brin moqueurs, lèvent leur verre à une vérité simple : les mensonges finissent toujours par s’effondrer, et parfois, il vaut mieux en rire que d’en pleurer.

À la "mer verte", parlons ¨fraudes bancaires".


 "Hier, lors de notre soirée de ¨ Boys" à la mer verte, sous l'œil plein de la lune, nous discutions comme à notre habitude de tout et de rien quand nous fixâmes nos paroles sur les fraudes bancaires. La dernière avec la Banque Royale dont Peter Macleod a été victime nous dévoile que les fraudeurs ont maintenant accès au visuel des comptes qu'ils désirent s'emparer et c'est qui déroute et enclenche la confiance des victimes de ces brigands numériques. On se posait alors la question suivante " Si ces voleurs modernes ont accès au visuel réel des victimes, pourquoi s'embarrassent-t-ils d'établir un contact avec le titulaire du compte à frauder. Pourquoi ne volent-ils pas le compte directement sans passer par son propriétaire? Est-ce que ce lien entre le fraudeur et le fraudé est nécessaire, voire obligatoire pour que l'institution dédommage ou pas son membre? Nous avons tenté de comprendre et je dois avoir que les accès aux comptes bancaires font froid dans le dos."

mercredi 9 juillet 2025

Emprise, une série sur Tout TV tournée à Sherbrooke...


 Emprise, une série sur Tout TV tournée à Sherbrooke qui fait du bien à regarder car elle nous ramène à...

Juste être… malgré tout!
Quoi qu’on fasse ou qu’on dise dans la vie, il y a toujours ce mouvement qu’on ne peut arrêter : celui de l’action et de la réaction. C’est un cycle vieux comme le monde. Un mot, un geste, une pensée… et voilà que le monde réagit, se transforme, parfois s’enflamme.
Hier, j'ai fini de regarder la très belle série québécoise « Emprise » sur Tou.tv. Un petit chef-d’œuvre d’actualité qui nous montre, avec finesse et intensité, comment nos vies peuvent basculer en un instant sous le poids des idéologies, des blessures, des convictions qui s’entrechoquent.
On y parle de polarisation, de protection de la planète, de survivalisme, de ces courants sombres qui refont surface sous des formes insidieuses. Mais aussi de résilience, de lien familial, d’amour qui survit au chaos.
Ce qui m’a frappé, c’est à quel point chacun réagit selon son propre angle, ses propres blessures, ses peurs et ses espoirs. Et ces réactions, souvent, entraînent d’autres réactions en chaîne qu’on n’avait ni prévues ni souhaitées.
Alors comment faire pour « juste être » dans ce tumulte ? Peut-être en prenant un temps d’arrêt. Peut-être en regardant des œuvres comme celle-ci, qui nous invitent à la réflexion plutôt qu’à la division.
Un immense bravo à Marilyne Castonguay, maudit que tu es " bonne" et à toute l’équipe pour ce bijou télévisuel qui, tout en nous captant, nous élève.

Quand la démocratie s’effondre sans bruit

Que feront la moitié des Américains qui n’ont pas voté pour Trump le 5 novembre 2024 ? Cette question, autrefois purement théorique, prend d...