mardi 15 juillet 2025

Quand la démocratie s’effondre sans bruit


Que feront la moitié des Américains qui n’ont pas voté pour Trump le 5 novembre 2024 ? Cette question, autrefois purement théorique, prend désormais une tournure tragiquement concrète. Car ce que certains craignaient en silence devient aujourd’hui réalité sous nos yeux : les États-Unis glissent lentement, mais sûrement vers une autocratie technocratique sous la férule du président Trump.
Le dernier clou dans le cercueil de la démocratie américaine ? Une décision de la Cour suprême.

La Cour suprême : de gardienne à complice

Hier, la plus haute instance judiciaire du pays, à majorité conservatrice, a provisoirement autorisé Donald Trump à poursuivre le démantèlement du département de l’Éducation, y compris une réduction de 50 % de ses effectifs. Ce geste n’est pas seulement une attaque contre une institution : c’est un symbole du mépris de Trump pour toute structure qui ne sert pas ses desseins idéologiques.
En mars, Trump avait signé un décret ordonnant la « fin définitive » de ce département, avec la bénédiction d’une droite dure rêvant d’un État fédéral réduit à sa plus simple expression. Une vingtaine d’États et plusieurs syndicats ont contesté ce geste, qu’un juge fédéral a jugé illégal en mai. Mais hier, la Cour suprême a levé cette suspension, contre l’avis des trois juges progressistes. La juge Sonia Sotomayor a résumé ce que beaucoup pensent :
« Quand le pouvoir exécutif annonce son intention de violer la loi puis met cette promesse à exécution, le devoir du pouvoir judiciaire est de faire barrage à cette illégalité, pas de la faciliter. »
Mais la Cour n’a pas fait barrage. Elle a ouvert la voie.

Le mythe du contre-pouvoir s’effondre

La Cour suprême n’est plus un contre-pouvoir. Elle est désormais un instrument au service du trumpisme, validant ses décisions les plus controversées, même lorsqu’elles empiètent sur les prérogatives du Congrès.
Quant au Congrès lui-même, il est divisé, intimidé, voire manipulé. Le Sénat, tenu par une mince majorité républicaine, n’est plus capable de jouer son rôle d’arbitre. La Chambre des représentants, même lorsqu'elle tente de résister, est noyée dans une guerre de récits.

Une autocratie technocratique pacifiée

Ironiquement, Trump ne gouverne pas par la violence directe, mais par l’érosion calculée des institutions, le tout enveloppé dans une apparence de normalité. C’est cela, le danger : une autocratie technocratique et pacifiée, où les mécanismes démocratiques existent encore sur le papier, mais ne servent plus à rien.
Le démantèlement du département de l’Éducation ne représente pas qu’une guerre contre une institution : il marque la fin d’un idéal américain, celui d’un pays capable d’éduquer ses citoyens de manière équitable, peu importe leur origine ou leur situation économique.

Et maintenant ?

Si l’éducation peut être sabrée, que restera-t-il du reste ? Santé ? Environnement ? Culture ? Justice ?
La question revient : que feront les millions d’Américains qui n’ont pas voté pour Trump ? Vont-ils résister ? Se résigner ? S’exiler mentalement ou physiquement ? Où vont-ils se lever, ensemble, pour rappeler au monde que leur pays vaut mieux qu’un homme et son culte ?

lundi 14 juillet 2025

🧨 Les "Grosses" menaces de Trump à la Russie


 

🧨 Les "Grosses" menaces de Trump à la Russie
50 jours. C’est le délai que Donald Trump accorde à Vladimir Poutine pour "faire la paix" avec l’Ukraine. Passé ce temps, promet-il, des droits de douane de 100 % seront imposés à la Russie. Un coup de théâtre annoncé depuis le Bureau ovale, entouré de ses fidèles et du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, que Prumt — pardon, Trump — appelle affectueusement "Mike".
À première vue, l’annonce semble musclée. On parle de représailles économiques, de sanctions secondaires contre les pays qui achètent du pétrole russe, et même d’un envoi de missiles Patriot à l’Ukraine. Mais à y regarder de plus près, la manœuvre rappelle davantage une scène de House of Cards version clownesque qu’une stratégie de paix sérieuse.
🎭 Diplomatie ou numéro de théâtre ?
Trump n’en est pas à sa première envolée lyrique. Il avait promis de régler la guerre en Ukraine en 24 heures s’il était élu. Cela fait maintenant six mois qu’il est président, et non seulement la guerre continue, mais la Russie a intensifié ses frappes. Pourtant, ce n’est que maintenant, après des mois de négociations infructueuses, que Trump hausse (un peu) le ton.
Pourquoi ce timing ?
Parce que l’échéance électorale s’approche. Parce que sa patience, dit-il, est à bout. Mais surtout, parce qu’il sent que le peuple commence à douter de sa main de fer et de ses talents de négociateur.
Et alors qu’il met en scène son indignation, Trump n’impose pas de sanctions concrètes. Il annonce des intentions, comme s’il testait la réaction du public avant de décider s’il doit vraiment appuyer sur le bouton. Pendant ce temps, le Sénat américain, lui, avance avec un projet de loi bipartisan, soutenu par plus de 80 sénateurs, pour imposer des tarifs de 500 % sur les exportations russes.
💰 Ketchup, missiles et additions européennes
Dans cette affaire, ce qui frappe le plus, c’est l’approche transactionnelle de l’aide militaire. Trump ne livre pas des armes à l’Ukraine en solidarité : il les vend à l’Europe. Ce sont les pays de l’OTAN qui paieront pour les missiles Patriot américains. Pour Trump, la paix est un produit, et l’OTAN un client.
Cela change la nature même des alliances. Quand la guerre devient un marché, la confiance s’effrite. Peut-on vraiment croire à un engagement durable quand chaque geste est tarifé ?
🤡 "C’est la dernière fois !"
Pendant que Trump s’agite, Poutine sourit.
"Quel clown utile," entend-on dans une caricature imaginaire où Fritof, vodka en main, observe Prumt frapper la table tout en brandissant un Big Mac.
"Il me menace, mais ne me sanctionne jamais vraiment. On dirait un papa qui dit à son enfant 'c’est la dernière fois'… pour la 27e fois."
Le président russe, pourtant sous mandat d'arrêt international, n’a encore subi aucune sanction directe nouvelle de la part de Trump. Et malgré les rodomontades, les exportations russes vers les États-Unis restent minimes, rendant les menaces de tarifs plus symboliques qu'efficaces.
🧠 Le peuple n’est pas dupe




Dans cette pièce absurde, le peuple regarde, et se demande s’il compte encore pour quelque chose.
"Merci pour les armes, mais on peut avoir la paix aussi ? Ou au moins un gilet pare-balles pour nos gosses ?"
C’est Slinky (Zelensky), poussiéreux et las, qui le dit. Et ce sont tous ceux qui souffrent des conséquences de cette guerre qui pourraient le redire. Car ce conflit n’est pas un jeu de poker, ni un marché aux enchères. C’est un drame humain.
✍️ Conclusion : une menace gonflée à l’air chaud ?
Les "grosses" menaces de Trump à la Russie sont comme les ballons gonflables qu’il aime agiter : colorés, bruyants, mais creux. Derrière la façade, il n’y a pas de plan clair. Il y a un spectacle. Un spectacle où la paix se monnaye, où l’agresseur n’est jamais nommé clairement, et où le peuple paie pour l’égo des géants.
Il reste 50 jours. Le compte à rebours est lancé. Mais ce n’est pas la Russie qui devrait avoir peur… c’est peut-être l’Amérique qui doit se demander si elle a confié sa diplomatie à un marchand d’illusions.

dimanche 13 juillet 2025

**A la Mer Verte : quand les grandes théories font pschitt !**




Autour d’une table à la Mer Verte, entre deux éclats de rire et trois gorgées de bière, même les débats les plus fumeux sur "l'information" et les "narratifs" finissent par devenir plus clairs, voire carrément ridicules. On refait le monde, on rit des histoires de "vérités cachées" et on se rappelle que dans la vraie vie, les constructions un peu trop alambiquées finissent toujours par montrer leurs coutures.

Ces grandes théories du complot, vous voyez ? On les voit fleurir, promettant de tout chambouler, de "révéler" la face cachée de la lune. On a vu ça avec l'affaire Epstein, agitée comme un chiffon rouge par certains pour exciter les foules et promettre des révélations explosives. Mais aujourd’hui ? Le soufflé retombe. Les adeptes se sentent floués. Ceux qui avaient promis la lune n'ont rien livré d'autre qu'un gros pétard mouillé. Et ceux qui ont initié le manège se retrouvent parfois pris dans leur propre toile, essayant de passer à autre chose… Mais le monstre qu'ils ont créé ne dort jamais et réclame sa dose de sensationnel qu'il ne reçoit pas.

Pendant ce temps, ailleurs, d’autres injustices bien réelles, comme le traitement inhumain de ceux qui cherchent juste un refuge ou une vie meilleure, nous rappellent que la peur peut être drôlement instrumentalisée pour servir des politiques pas très reluisantes. Ça, ce ne sont pas des théories ; c'est une réalité qui fait mal.

Alors, les Boys de la Mer Verte, tout sourire et un brin moqueurs face à l'absurdité de certaines manipulations, lèvent leur verre à une vérité simple : les histoires sans fondement finissent toujours par s'effondrer sous leur propre poids ou face à la réalité. Et parfois, il vaut mieux en rire que d’en pleurer, surtout quand on voit le spectacle.

Lettre ouverte à Pierre Poilievre : pourquoi vous avez perdu.


Monsieur Poilievre,
Ce n’est pas votre franchise sur la fonction publique qui vous a coûté votre siège. C’est votre posture. Votre ton. Votre manière de faire de la politique comme si le Canada avait besoin d’un Trump de rechange.
Les Canadiens n’ont pas rejeté vos idées par caprice syndical ou par aveuglement idéologique. Ils ont simplement dit non à un style politique arrogant, polarisant et empreint de méfiance envers nos institutions. Non à vos attaques constantes contre les médias traditionnels, contre l'immigration, contre les politiques environnementales, et même contre vos propres collègues. Non à votre façon de diviser plutôt que de rassembler.
Vous dites que vous avez été honnête. Peut-être. Mais être honnête ne suffit pas quand ce que vous proposez est une régression. Le Canada n’a pas besoin d’un mini-Trump à Ottawa. Les ravages de son style de leadership sont très visibles chez nos voisins du Sud : division extrême, méfiance généralisée, et un climat social empoisonné. Nous ne voulons pas ça ici.
Votre parti a fait des gains, certes. Mais les Canadiens ont choisi un premier ministre qui propose l’équilibre : rigueur budgétaire sans couper dans l’humain. Efficacité sans brutalité. Innovation sans arrogance.
Vous avez perdu non pas parce que vous avez dit la vérité, mais parce que cette vérité était rejetée.
Et sûrement, tout simplement, parce que le Canada est encore un pays modéré, pacifique, solidaire et fier de l’être.
Respectueusement,
Un citoyen qui croit encore en un avenir politique digne, lucide et canadien.

jeudi 10 juillet 2025

Quand le complot devient une bonne blague


 

Autour d’une table à la Mer Verte, entre deux éclats de rire et trois gorgées de bière, même Trump finit par devenir un personnage de comédie. On refait le monde, on rit des histoires de complots, et on se rappelle que dans la vraie vie, les théories fumeuses finissent toujours par se retourner contre ceux qui les propagent.

L’affaire Epstein ? Une vieille rengaine que Trump et ses acolytes avaient utilisée pour exciter les foules en leur promettant des révélations explosives. Mais aujourd’hui, ces mêmes conspirationnistes se sentent floués. Ils s’en prennent à Pam Bondi et aux anciens alliés qui n’ont rien livré d’autre qu’un gros pétard mouillé. Trump lui-même, pris dans sa propre toile, essaie de passer à autre chose… Mais le monstre conspirationniste ne dort jamais.

Pendant ce temps, ailleurs, d’autres injustices bien réelles comme le traitement inhumain des migrants, rappellent que la peur peut être instrumentalisée pour servir des politiques sans cœur.

Alors, les Boys de la Mer Verte, tout sourire et un brin moqueurs, lèvent leur verre à une vérité simple : les mensonges finissent toujours par s’effondrer, et parfois, il vaut mieux en rire que d’en pleurer.

À la "mer verte", parlons ¨fraudes bancaires".


 "Hier, lors de notre soirée de ¨ Boys" à la mer verte, sous l'œil plein de la lune, nous discutions comme à notre habitude de tout et de rien quand nous fixâmes nos paroles sur les fraudes bancaires. La dernière avec la Banque Royale dont Peter Macleod a été victime nous dévoile que les fraudeurs ont maintenant accès au visuel des comptes qu'ils désirent s'emparer et c'est qui déroute et enclenche la confiance des victimes de ces brigands numériques. On se posait alors la question suivante " Si ces voleurs modernes ont accès au visuel réel des victimes, pourquoi s'embarrassent-t-ils d'établir un contact avec le titulaire du compte à frauder. Pourquoi ne volent-ils pas le compte directement sans passer par son propriétaire? Est-ce que ce lien entre le fraudeur et le fraudé est nécessaire, voire obligatoire pour que l'institution dédommage ou pas son membre? Nous avons tenté de comprendre et je dois avoir que les accès aux comptes bancaires font froid dans le dos."

mercredi 9 juillet 2025

Emprise, une série sur Tout TV tournée à Sherbrooke...


 Emprise, une série sur Tout TV tournée à Sherbrooke qui fait du bien à regarder car elle nous ramène à...

Juste être… malgré tout!
Quoi qu’on fasse ou qu’on dise dans la vie, il y a toujours ce mouvement qu’on ne peut arrêter : celui de l’action et de la réaction. C’est un cycle vieux comme le monde. Un mot, un geste, une pensée… et voilà que le monde réagit, se transforme, parfois s’enflamme.
Hier, j'ai fini de regarder la très belle série québécoise « Emprise » sur Tou.tv. Un petit chef-d’œuvre d’actualité qui nous montre, avec finesse et intensité, comment nos vies peuvent basculer en un instant sous le poids des idéologies, des blessures, des convictions qui s’entrechoquent.
On y parle de polarisation, de protection de la planète, de survivalisme, de ces courants sombres qui refont surface sous des formes insidieuses. Mais aussi de résilience, de lien familial, d’amour qui survit au chaos.
Ce qui m’a frappé, c’est à quel point chacun réagit selon son propre angle, ses propres blessures, ses peurs et ses espoirs. Et ces réactions, souvent, entraînent d’autres réactions en chaîne qu’on n’avait ni prévues ni souhaitées.
Alors comment faire pour « juste être » dans ce tumulte ? Peut-être en prenant un temps d’arrêt. Peut-être en regardant des œuvres comme celle-ci, qui nous invitent à la réflexion plutôt qu’à la division.
Un immense bravo à Marilyne Castonguay, maudit que tu es " bonne" et à toute l’équipe pour ce bijou télévisuel qui, tout en nous captant, nous élève.

mardi 8 juillet 2025

Le Grand Illogisme Fiscal : Quand le Protectionnisme de Trump Protège les Géants du Numérique





Dans un monde où le commerce devient massivement numérique, il est plus que jamais nécessaire de dévoiler une contradiction majeure qui traverse le discours politique américain actuel, incarné par Donald Trump et ses alliés.

D’un côté, Trump se proclame défenseur des industries nationales contre les ravages de la mondialisation. De l’autre, il ferme les yeux sur les pratiques fiscales des géants du numérique comme Amazon, Google ou Facebook, qui incarnent pourtant cette mondialisation qu'il dénonce. Voici une démonstration claire et logique de cette incohérence.

  1. Le Discours de Trump : America First et Protection des Industries

  • Trump impose des droits de douane massifs pour protéger les industries américaines.

  • Il affirme vouloir défendre les emplois et restaurer la souveraineté économique.

  1. La Réalité : Le Monde Est Devenu Numérique

  • Le commerce mondial est désormais largement numérique.

  • Les GAFA réalisent des milliards de profits dans tous les pays sans y établir de présence physique.

  • Ils évitent l'impôt local grâce à des stratégies d'optimisation fiscale (OCDE, Tax Justice Network).

  1. L'Injustice Fiscale : Une Concurrence Déloyale

  • Une PME locale paie ses impôts là où elle vend.

  • Les GAFA, eux, récoltent les bénéfices sans participer équitablement au financement des infrastructures publiques.

  • Résultat : distorsion de la concurrence, affaiblissement des économies locales.

  1. L'Exemple d'Amazon : Vendeur vs Plateforme

🔹 Amazon Vendeur : Lorsqu'Amazon vend directement un produit au Canada, il déclare les profits et paie les impôts correspondants.

🔹 Amazon Plateforme : Lorsque des vendeurs tiers utilisent Amazon.ca, Amazon se contente de percevoir une commission (8%-15%) qui est souvent déclarée fiscalement dans des paradis fiscaux comme le Luxembourg.

  • Pour les ventes directes : impôts canadiens + taxes (TPS/TVQ).

  • Pour les ventes via marketplace : commissions non imposées au Canada, vendeurs souvent basés à l'étranger.

  1. L'Avantage Fiscal des Géants Numériques

  • Des milliards de transactions ont lieu au Canada, mais seule une fraction est imposée localement.

  • Les profits liés aux publicités, abonnements Prime ou services cloud (AWS) échappent à l'impôt canadien.

  • Amazon et consorts paient un taux d'imposition mondial très faible (0%-10%).

  1. La Contradiction Majeure

  • Le protectionnisme s'applique aux biens matériels (voitures, acier, agriculture), mais pas aux géants du numérique.

  • Ces entreprises profitent pourtant de la mondialisation numérique sans contribuer équitablement aux économies nationales.

  • Trump protège ainsi, consciemment ou non, les plus grandes entreprises globalisées.

  1. Pourquoi est-ce Injuste ?

  • Les commerçants locaux n’ont pas la possibilité de transférer leurs profits à l’étranger.

  • Ils paient leurs impôts dans leur pays, soutenant l'économie et les services publics.

  • Les GAFA s’enrichissent sans responsabilité fiscale proportionnelle.

  1. Exemples Concrets pour Comprendre :

  • Achat d’un livre vendu par Amazon : impôt canadien payé.

  • Achat d’un gadget vendu par un vendeur tiers via Amazon.ca : commission déclarée à l’étranger, vendeur souvent hors du Canada, donc quasi absence d’imposition.

  1. La Solution : Une Fiscalité du XXIe Siècle

  • Si Trump voulait vraiment protéger l’économie nationale, il soutiendrait la mise en place d’une taxe numérique.

  • Cette taxe exigerait que les profits générés dans un pays soient imposés dans ce pays, même sans présence physique.

  • Le Canada, l'Europe et d'autres pays avancent déjà dans cette direction.

  1. Conclusion : Le Mensonge d’un Protectionnisme Sélectif

  • Le discours de Trump se veut anti-mondialisation mais protège ceux qui en profitent le plus.

  • La vraie souveraineté économique passe par des règles fiscales équitables qui traitent les géants du numérique comme n’importe quelle entreprise locale.

Références :


 

lundi 7 juillet 2025

Jeunesse à risque, société à l’épreuve


 

En lisant ce reportage de Radio-Canada sur la pénurie d’emplois d’été pour les jeunes, une inquiétude s’impose : et si l’on créait sans le vouloir les conditions de la précarité future ? Car derrière les chiffres se cache une génération privée d’expériences structurantes, d’autonomie financière et de reconnaissance sociale.

Le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) atteint 14,2 % au Canada en mai 2025, selon Statistique Canada, avec des pointes alarmantes en Colombie-Britannique (27,3 %) et en Alberta (25,5 %). Cette réalité est exacerbée par l’arrivée massive de technologies de substitution : caisses libre-service, automatisation, intelligence artificielle. Résultat : moins de besoins d'embauche, surtout pour les postes non spécialisés.

Et pourtant, plusieurs questions essentielles émergent :

  1. 🧩 Pourquoi les jeunes sont-ils les premiers exclus du marché du travail alors qu’ils cherchent justement à y entrer ?

  2. 💸 Comment une société peut-elle espérer prévenir la criminalité si elle coupe dans les activités culturelles, sportives et sociales ?

  3. 📚 L’école peut-elle encore jouer son rôle d’inclusion quand ses ressources humaines et parascolaires sont réduites par 570 millions de dollars ?

  4. 🧠 Que fait-on pour que ces jeunes ne deviennent pas les "perdus" d’une transformation économique brutale et rapide ?

  5. 🔁 Et si on remettait la question sociale au cœur des politiques économiques, plutôt que de la reléguer en marge ?

Les contrepoints classiques ne sont pas sans valeur :
"Les entreprises doivent rester compétitives, donc s’automatiser."
"L’État ne peut tout financer."
"Les jeunes doivent apprendre à se débrouiller."

Mais ces arguments, souvent abstraits, oublient une chose : ce ne sont pas les jeunes les plus favorisés qui basculent vers les réseaux criminels, ce sont les plus isolés, les plus oubliés. Et comme l’ont révélé les intervenants cités, ce n’est pas tant le manque d’argent qui pousse à la dérive, que le vide de sens et de soutien.

Les réseaux sociaux, eux, ne prennent pas de vacances. Ils offrent une vitrine idéalisée de la réussite immédiate, un contraste cruel avec la réalité de ceux qui peinent à décrocher un emploi ou à s’inscrire à une activité.

📢 Conclusion – Ce que proposent Les Papes :

À l’heure où certains rêvent d’efficience algorithmique et de rationalisation budgétaire, le blogue Les Papes rappelle que la vraie modernité consiste à ne laisser personne derrière.

Un été sans emploi pour un adolescent, ce n’est pas anodin. C’est un point de bascule dans une trajectoire de vie. Et chaque fois que la société laisse ce vide s’installer, elle devient elle-même plus vulnérable.

👉 Nous croyons qu’il faut investir dans l’humain autant que dans la technologie.
👉 Que l’autonomie économique se construit dès la jeunesse.
👉 Et que la paix sociale naît de la dignité offerte à chacun.

Agir pour les jeunes aujourd’hui, c’est protéger la société de demain.

dimanche 6 juillet 2025

Musk, démocratie ou mirage ?



1. Le « Parti de l’Amérique » vise-t-il réellement à renforcer la démocratie ou à défendre des intérêts personnels et économiques ?

La création d’un parti politique alternatif peut, en soi, sembler une tentative légitime de dynamiser un système sclérosé par des décennies de bipartisme. Cependant, dans le cas d’Elon Musk, cette démarche s’inscrit dans un contexte où le pouvoir économique et médiatique se confond avec l’influence politique.

Il est difficile d’ignorer que les décisions de Musk semblent souvent motivées par ses intérêts commerciaux (Tesla, SpaceX, X). Par exemple, ses déclarations publiques ont fréquemment des répercussions immédiates sur les marchés boursiers. Son opposition au projet de loi budgétaire de Trump, qu’il qualifie de « destructeur », pourrait aussi s’expliquer par les impacts que ce projet aurait sur ses propres entreprises ou sur l’économie des nouvelles technologies qu’il incarne.

La question clé est donc : une telle initiative est-elle au service de la collectivité ou au service d’un pouvoir individuel déjà immense ? L’histoire enseigne que la démocratie véritable se construit par des processus collectifs et transparents, et non par la volonté de quelques figures dominantes.


2. Le modèle de politique par influence financière massive est-il compatible avec les principes d’égalité des chances en démocratie ?

La concentration de richesse permet à certaines personnes d’avoir un poids politique disproportionné, ce qui entre en contradiction avec le principe fondamental d’égalité en démocratie : un citoyen = une voix.

Musk, comme d’autres milliardaires avant lui (Ross Perot, Michael Bloomberg), a les moyens de court-circuiter les circuits traditionnels et de peser lourdement sur le débat public. Cela peut provoquer un déséquilibre majeur où l’argent devient la clé d’accès à l’agenda politique. Loin de renforcer la démocratie, ce phénomène la dénature et l’affaiblit, en écartant les voix moins fortunées ou moins médiatisées.

Un véritable renouveau démocratique passerait donc plutôt par un plafonnement des dépenses électorales, un accès équitable aux médias pour tous les candidats et une régulation des financements privés.


3. Peut-on encore croire qu’un « outsider » comme Musk peut casser le système bipartite américain, ou est-ce un mirage médiatique ?

L’histoire des tiers partis aux États-Unis est marquée par des échecs répétés ou des succès très limités. Même Ross Perot, avec ses millions de dollars et un score impressionnant pour un indépendant en 1992 (près de 19%), n’a pas réussi à pérenniser sa formation politique.

Les institutions américaines, de par leur construction même, favorisent la stabilité du bipartisme. Il est donc peu probable qu’un acteur extérieur, aussi médiatisé soit-il, parvienne à transformer profondément le paysage sans une mobilisation citoyenne de grande ampleur et un changement des règles électorales, notamment via l’introduction du vote proportionnel ou du vote par classement.

Le projet de Musk pourrait bien être un mirage, un divertissement médiatique éphémère, ou un levier pour influencer certaines décisions à court terme sans réels changements structurels.


Contrepoints pour nuancer :

  • Un contre-pouvoir utile ?
    Certains diront que le système politique américain est tellement sclérosé qu’il a besoin de secousses pour se réinventer. Un Musk, même controversé, pourrait provoquer un sursaut salutaire en mettant au défi les partis traditionnels.

  • L’argent et la célébrité ne remplacent pas l’engagement citoyen.
    Cependant, il serait illusoire de penser qu’un leader isolé, aussi charismatique ou riche soit-il, puisse combler le déficit de confiance actuel sans passer par un travail patient de dialogue, de participation locale et de respect des institutions.

  • L’analogie avec l’Antiquité est séduisante mais trompeuse.
    La complexité des sociétés modernes ne peut être résumée à des stratégies militaires antiques. Le changement démocratique ne se gagne pas par des batailles éclairs mais par l’éducation, le respect mutuel et la construction collective.


Conclusion inspirante :

La démocratie n’a pas besoin de sauveurs ; elle a besoin de citoyens éclairés, engagés et solidaires. À l’heure où le populisme et les fortunes privées menacent de déformer le débat public, rappelons-nous que les sociétés justes se construisent par l’écoute, le dialogue et le respect de chacun.

Chez « Les Papes », nous croyons qu’un monde meilleur est possible lorsque nous choisissons de tendre la main, de chercher la vérité ensemble et de refuser les solutions simplistes aux problèmes complexes.

Le troisième parti, un leurre pour consolider le pouvoir autour de Trump.


 En parlant d’un hypothétique troisième parti, Musk ne renforce pas la démocratie : il la dilue. Il fragilise les dernières lignes de défense contre un pouvoir qui se centralise toujours plus autour d’un seul homme. Il offre à Trump l’avantage stratégique du chaos, laissant croire à une alternative, mais affaiblissant la résistance.

Le timing n’est jamais innocent. Dans une démocratie sous tension, l’ambiguïté n’est pas neutre : elle est complice.

Dans le théâtre politique américain, deux géants se disputent le devant de la scène : Elon Musk et Donald Trump. L’un manie les réseaux sociaux comme une arme de séduction, l’autre les lois comme des jouets de pouvoir. Leur récente querelle, déclenchée par une mégaloi budgétaire qui creuse la dette américaine, illustre un mal profond : la dérive narcissique de la politique contemporaine.

Musk veut créer le Parti de l’Amérique ? Peu probable qu’il y parvienne réellement. Mais ce qu’il cherche, c’est autre chose : maintenir sa capacité de nuisance, retrouver un pouvoir d’influence et, au passage, protéger ses intérêts financiers.

Dans cette lutte d’egos, la démocratie recule. Les peuples regardent, passifs, ces milliardaires jouer aux stratèges tout en étant les premiers à souffrir des décisions prises loin des considérations sociales, environnementales ou humaines.

Pour Les Papes, nous le disons clairement :
👉 La politique ne devrait jamais être le terrain de jeu des puissants.
👉 La démocratie est un bien collectif qui ne doit pas être confisqué par les égos ni par les fortunes.
👉 Plus que jamais, c’est à chacun de nous de veiller à ce que la voix des peuples ne soit pas étouffée par le bruit des empires.

En cette époque de confusion, restons unis, lucides et solidaires.

vendredi 4 juillet 2025

"Que représente le 4 juillet pour l’esclave et en 2025 pour le migrant américain ? » La vérité intemporelle de Frederick Douglass"


Crédibilité des sources :

Le discours de Frederick Douglass est un document historique authentique prononcé le 5 juillet 1852 à Rochester, New York, largement étudié et enseigné. La lecture par James Earl Jones est extraite de Voices of a People’s History of the United States, un projet éducatif basé sur les travaux de l’historien Howard Zinn, lui-même figure reconnue pour son engagement en faveur des droits civiques et de la justice sociale.

Résumé :

Le discours « Que représente le 4 juillet pour l’esclave ? » de Douglass, lu ici par James Earl Jones, rappelle cruellement que la fête nationale américaine, symbole de liberté pour les uns, marquait pour d’autres la persistance de l’esclavage et de l’hypocrisie. Douglass dénonce l’aveuglement d’une nation qui se célèbre tout en tolérant l’oppression la plus brutale.

Analyse :

Ce texte n’a rien perdu de sa force ni de sa pertinence. Il met en lumière le gouffre entre les idéaux proclamés et la réalité vécue par les exclus du rêve américain. En choisissant l’ironie mordante et la colère contrôlée, Douglass frappe là où ça fait mal : il révèle la fracture morale au cœur de la société. La lecture par James Earl Jones, avec sa voix grave et puissante, amplifie encore le message : la liberté véritable ne peut exister tant qu’elle n’est pas universelle.

Commentaire :

À l’heure où les débats sur le racisme systémique, les inégalités sociales et la mémoire de l’esclavage refont surface aux États-Unis et ailleurs, la parole de Douglass résonne comme un avertissement et un appel à l’action. Son message rappelle à chacun que la paix véritable ne peut naître que dans la justice, et que toute célébration vide de sens est une offense à ceux qui restent marginalisés.

Dans l’esprit des "Papes", ce discours est une invitation à dépasser les divisions, à s’élever au-dessus des hypocrisies et à tendre la main à ceux dont les voix continuent d’être réduites au silence. Car la véritable grandeur d’un peuple se mesure à sa capacité d’aimer, de réparer et de bâtir un avenir commun.

mercredi 2 juillet 2025

¨One Big Beautiful Trump"


 

Avec l'adoption par le sénat du ¨One Big Beautiful Bill" , les USA se transforment en ¨Ice¨.



L’humain comme un fardeau
Le 1er juillet 2025, le Sénat américain a adopté un budget massif, baptisé One Big Beautiful Bill, ouvrant la voie à la mise en œuvre finale du Projet 2025. Derrière ce nom aux airs de campagne marketing, se cache un programme politique extrêmement détaillé et coordonné, produit par la Heritage Foundation, un groupe de réflexion conservateur influent proche de Donald Trump. Ce projet — qui compte plus de 900 pages, vise explicitement à remodeler la structure de l’État américain, avec des conséquences directes et dramatiques pour les populations les plus vulnérables. Trump était tellement fébrile après l'adoption de son budget qu'il n'a pu s'empêcher de nous dévoiler, une fois le vote confirmé, de manière ironique et avec un sourire triomphant une vidéo nous exposant le premier camp de concentration pour les gens qui n'ont pas les prérequis administratifs pour habiter les USA. Une île sur laquelle on ne peut s'échapper, entouré d'alligators et de pièges mortels. Oui, on en est là. Ça se passe ici aux États-Unis d'Amérique en juillet 2025.
Ce que dit réellement le Projet 2025
Contrairement à une rumeur ou à une interprétation libre, Project 2025 est un document public, accessible sur www.project2025.org, qui liste en détail les actions à entreprendre dès le « jour 1 » d’un retour de Trump à la présidence. Parmi ses propositions concrètes :
Démanteler l’indépendance des agences fédérales, pour que le président ait un contrôle direct sur leur action (source : Project 2025, Chap. 1, "The President’s Duty to Execute the Law").
Abolir les programmes sociaux jugés trop coûteux, en particulier ceux dédiés à la santé publique, à l’aide aux personnes handicapées et aux minorités.
Permettre aux agences comme ICE de fonctionner avec un mandat élargi, incluant des arrestations massives et des centres de détention accélérés pour les personnes sans papiers.
Réduire l’accès aux soins et aux traitements jugés “non essentiels”, notamment ceux liés à la santé mentale, aux dépendances, ou encore à certaines maladies chroniques si elles ne sont pas jugées “productives économiquement”.
Rééduquer ou exclure les fonctionnaires considérés comme déloyaux à la vision conservatrice du gouvernement, en réinstaurant une forme de McCarthyisme numérique (source : Project 2025, Chap. 9).
Un programme de tri social assumé
Dans les faits, le Projet 2025 repose sur une logique de tri social et de gouvernance autoritaire. Il classe les citoyens selon leur utilité économique, leur conformité politique et leur adhésion aux valeurs conservatrices traditionnelles. Ceux qui ne “s’alignent pas” risquent la mise à l’écart, non seulement symbolique, mais administrative, légale et existentielle.
Et c’est là que la menace devient personnelle.
Si le projet 2025 devait se normaliser et s'étendre ici au Canada, beaucoup de gens atteints d’une maladie chronique nécessitant un traitement pharmaceutique régulier, serait directement affecté par la suppression ou la réduction de programmes d’aide fédéraux. Dans ce nouveau paradigme, les faibles coûtent trop cher et n’ont plus leur place dans un système gouverné par l’efficience budgétaire et l’idéologie.
Un projet porté par l’écosystème numérique dominant
L’efficacité de ce programme repose aussi sur l’alliance implicite avec les géants du numérique (GAFA). Ces plateformes, Google, Amazon, Facebook/Meta, Apple contrôlent l’accès à l’information et peuvent influencer à la fois l’opinion publique et les élections à travers les algorithmes de visibilité. Sans le dire officiellement, elles profitent de ce climat de polarisation pour maintenir leur pouvoir économique et politique, tout en évitant la régulation qu’un État démocratique fort imposerait.
Ce n’est pas une prophétie, c’est un programme politique déjà en marche
Le Projet 2025 n’est pas une dystopie littéraire, ni une théorie du complot. C’est une feuille de route politique officielle, soutenue par plus de 80 groupes conservateurs influents, et déjà défendue par plusieurs membres du Congrès. Ses architectes ne cachent ni leurs intentions, ni leur calendrier : un président favorable en 2025, et le reste tombera comme des dominos.
Ce que l’Histoire nous apprend
Les régimes autoritaires ne commencent jamais par des camps de prisonniers visibles. Ils commencent par des lois “ordinaires”, des décrets “temporaires”, des déshumanisations légales. Le Projet 2025, en donnant au président un pouvoir direct sur les agences, en supprimant les garde-fous de la fonction publique et en ciblant les plus faibles, reproduit les premières étapes de ces glissements.
La résistance commence par la lucidité.
Ce texte n’est ni un appel à la panique, ni un manifeste partisan.
C’est un appel à la conscience citoyenne.
Quand un gouvernement se donne le droit de décider qui est “apte” à vivre, qui mérite des soins ou un toit, alors ce n’est plus une question de politique, c’est une question d’humanité.
Conclusion
Devant ces faits, le constat ne peut être plus clair ni plus alarmant :
La paix du monde est menacée.
L’adoption du budget de Trump a allumé la mèche. Le Projet 2025 est désormais financé, planifié, et médiatiquement légitimé. Il ne s’agit plus d’un débat d’idées : c’est une mécanique d’exclusion, de tri humain et de gouvernance par la peur qui est en train de s’installer sous les applaudissements ou le silence.
Et derrière cette avancée méthodique, les GAFA fournissent les outils, les algorithmes et les moyens de rendre ce cauchemar “efficace”. Ce ne sont plus des entreprises de technologie. Ce sont les piliers opérationnels d’un nouveau totalitarisme déguisé en progrès.
Il faut renverser cette machine infernale, politiquement ou autrement. Et la première chose à faire est de ne pas se gêner pour les imposer fiscalement et cesser de plier à Trump sur cet aspect, car il se moque ainsi de tout pays qui agirait ainsi. La connerie politique doit s'arrêter là avec ce tyran.
Nous n’avons plus d’alternative si nous voulons protéger ce qui reste de notre humanité.


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